Libération de Puget-Théniers le 16 août 1944.
Au 1er plan Robert Pellicia avec son arme. Au 2ème plan avec la jupe claire Mme Halec épouse d'Emile Halec, arrêté sur le plateau de Dina et déporté le 4 avril 1944

Témoignage de Madame BERGOUTS :
"A partir du 03 mai, une petite garnison allemande occupait Puget logeant à l’hôtel LAUGIER (Rancurel). Ils avaient installé des barbelés devant la poste et un barrage sur la route, à l’entrée de la place. Comme les allemands avaient confisqué les postes de T.S.F (pas tous) les Pugétois étaient mal renseignés sur les évènements, mais des rumeurs circulaient sur l’éminence d’un débarquement en Provence et la libération.
Le 16 août, la journée s’annonçait chaude, le village était calme, volets clos pour la chaleur et la prudence commandait de rester chez soi. Vers 14h, Mme Olympe LAUGIER revenait de sa campagne lorsqu'elle aperçut sur le chemin du Planet des hommes armés: c'était un groupe de maquisards, leur chef: le capitaine François et son aide de camp Gilli. Renseigné par Charles AUTRAN qui travaillait sa campagne au Planet, les partisans progressaient vers Puget avec la ferme intention d'obliger les Allemands à se rendre. Mme LAUGIER s'arrêta à la maison Chiodi ( l'actuelle Perception), avertit Angèle CASIMIRI (réfugiée là avec sa mère après que son père ait été fusillé à St Julien le 11 juin).
" je ne sais pas ce qui se passe, mais ça va barder, j'ai vu des hommes avec des armes". Angèle qui n'avait peur de rien partit vers le Roulu (tournant des abattoirs); là, elle se trouva nez à nez avec François et ses hommes. François lui donna ls consignes: "Prendre contact avec les officiels pugétois (conseillers municipaux et autres) pour entamer des pourparlers avec les Allemands".
Le maire étant absent, c'est Laugier Marius (adjoint au maire) et Mr Cagnoni (officier des Eaux et Forêts) qui avec courage acceptèrent la mission. M.Laugier ceint de son écharpe tricolore et M.Cagnoni rencontrèrent François face à la maison Chiodi puis ils allèrent chercher un officier allemand et un interprète. François avec l'audace et l'aplomb qui le caractérisait affirma aux Allemands que le village était encerclé et que pas un n'en réchapperait s'il y avait bataille. Mais la garnison n'acceptait de se rendre qu'à un officier de l'Armée Française et non à des partisans qu'ils ne reconnaissaient pas.. on alla donc chercher le Capitaine de Lestang (Alias Rodolphe) et un lieutenant qui se trouvaient en arrière du groupe François. La reddition des Allemands se fit rapidement dans le calme et la dignité. Les Allemands furent désarmés et regroupés au pied d'un platane devant l'hôtel Laugier.
Après l'angoisse, ce fut la joie d ela liberté retrouvée, drapeaux aux fenêtres, embrassades de tous les Pugétois. Après les jours noirs et les nuits d'angoisse Puget tout entier laissait éclater son bonheur d'être enfin libéré. Les drapeaux tricolores sortis du fond des greniers et de s caves pavoisent aux fenêtres. On s'embrassait, on pleurait, on riait. C'était un grand jour dans nos mémoires. Combien reste t-il de c"es combattants d e l'ombre qui ont payé, combien reste t-il de Pugétois massés sur la place à avoir vécu cette page d'histoire? Ce sont ceux qu'il faut associer aux combattants de 14/18, car ils avaient tous le même amour de leur patrie, le même idéal de liberté.

Il faut citer le groupe qui le premier est entré dans Puget le 16 août 1944:
Le Capitaine François, le Capitaine Rodolphe, Betemps, Gilly, Clavel, Robert Peliccia (qui épousa par la suite Angèle Casimiri) son frère Henri Peliccia, Ranise, Herleman, Lucien Susini (seul Pugétois), Varlet, Rossi, Jaccobelli, Evrante, Uberti, Bottin, Odisio, Edekins.

institution:Roudoule, écomusée en terre gavotte, Puget-Rostang Fonds:Fonds Halec Fernand

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